Lombalgie et ostéopathie
La lombalgie commune
Elle correspond à une douleur lombo-sacrée à hauteur des crêtes iliaques ou plus bas, médiane ou latéralisée, avec possibilité d’irradiation ne dépassant pas le genou.
Lorsque la douleur lombo-sacrée prédomine pendant au moins trois mois, qu’elle est présente quotidiennement, sans tendance à l’amélioration, on considère que la lombalgie est devenue chronique.
Elle est par définition d’origine mécanique (posturale, dégénérative, micro-traumatique) et/ou psycho-sociale contrairement à la lombalgie symptomatique.
Elle n’est pas liée à une infection, une tumeur, un rhumatisme inflammatoire ou encore à une lésion fracturaire.
Les différents types de lombalgie commune
On distingue trois types de lombalgie commune selon leur durée :
• Aiguë ou Lumbago : la durée est inférieure à sept jours
• Récurrente ou récidivante : c’est une suite d’épisodes aigus, survenant de façon plus ou moins régulière, et se répétant sur des durées de quelques mois à plusieurs années.
• Chronique : c’est une lombalgie installée depuis plus de trois mois
Selon le profil, le retentissement de la douleur sur la vie quotidienne ainsi que sa prise en charge varient de façon notable.
L’épidémiologie
La prévalence des lombalgies est élevée. En effet, on estime qu’entre 20 et 90 ans, les trois quarts de la population auront à un moment donné des douleurs lombaires.
En France, le mal de dos est responsable de plus de 110 000 arrêts de travail chaque année.
C’est également la troisième cause d’invalidité dont la première chez les moins de 45 ans.
Par conséquent, les lombalgies sont l’un des fléaux majeurs du 21ème siècle.
Les étiologies
Les étiologies de la lombalgie commune peuvent être très variées :
• Discopathies
• Dégénérescences articulaires postérieures (arthrose)
• Troubles musculo-squelettiques (muscles de soutien, rétraction de la chaîne postérieure).
• Postures et mouvements répétitifs (facteurs professionnels notamment)
• Micro-traumatismes dus à une sur-sollicitation du corps (sportif)
• Facteurs psychosociaux : stress, fatigue
• Viscérales : menstruation, adhérence cicatricielle, perturbation du transit
• Antécédents de traumatismes
• Faiblesses des muscles du dos ainsi que de la sangle abdominale par manque d’exercices physiques
Les facteurs de risques de lombalgie aiguë ou chronique, liés au travail ou non
Le cercle vicieux des lombalgies
Cette figure illustre le « cercle vicieux de la douleur » que le lombalgique risque de parcourir et qui explique que d’une simple douleur, ce passage des différentes étapes du cercle, amène le patient à un état de souffrance qui perdure et qui par conséquent, engendre une chronicité et un handicap. Il faut donc que ce parcours soit interrompu le plus rapidement possible car plus on avance dans le cercle, plus la prise en charge est difficile.
L’apport de l’ostéopathie lors d’une lombalgie
Beaucoup de médecins prescrivent lors de lombalgies des anti-inflammatoires afin de soulager au mieux le patient. Malheureusement, la plupart du temps, les médicaments vont diminuer les symptômes mais ils ne supprimeront pas la cause primaire (effort physique, traumatisme, stress …) qui a provoqué cette douleur.
Il est donc important de consulter un ostéopathe afin d’assurer la pérennité des soins.
Avant chaque traitement ostéopathique, il faut écarter toute cause médicale puis l’ostéopathe commence par une anamnèse pour déterminer la cause primaire qui engendre la lombalgie.
Pour la prise en charge d’une lombalgie aiguë (Lumbago), le traitement ostéopathique a pour premier but de soulager le plus rapidement possible la douleur car c’est une urgence. Dans un second temps, il faut que la lombalgie disparaisse.
Pour la prise en charge d’une lombalgie chronique, il est nécessaire de comprendre pourquoi cette lombalgie dure dans le temps afin de déterminer la cause primaire.
Le traitement s’effectue par le biais du Lien Mécanique Ostéopathique (LMO) qui est doux, précis et sans risque pour le patient. Ceci permettra de diminuer l’inflammation et de favoriser le retour à l’activité.
En fin de séance, étant ostéopathe, j’apporte une attention particulière sur les conseils donnés au patient. En effet, ils sont primordiaux car ils ont un impact direct avec le motif. Concernant les lombalgies, il est important de bien s’hydrater en buvant de l’eau régulièrement pendant la journée car l’hydratation joue un rôle majeur dans notre organisme, notamment permet la décompression des disques intervertébraux ; d’effectuer un ensemble d’étirements globaux et spécifiques des muscles psoas, pyriformes et carrés des lombes ; d’utiliser localement des huiles essentielles de lavande et romarin qui ont des vertus décontractantes et apaisantes.